Les patients sont des partenaires dans leurs propres soins de santé et ils ont le droit de savoir quand les choses vont mal. La rétention d'informations peut provoquer la colère ou la méfiance des patients, détruisant ainsi la confiance qui est la pierre angulaire de toute relation dentiste-patient. Le fait de ne pas divulguer ou même de retarder la divulgation d'un événement indésirable peut compromettre la capacité d'un patient à obtenir le traitement nécessaire pour en atténuer les effets.
La divulgation complète et en temps utile des événements indésirables est une obligation éthique pour tous les professionnels de la santé, y compris les dentistes. Le RCDSO a toujours informé ses membres de leur devoir d'informer les patients des incidents inattendus et de discuter avec eux de tout traitement supplémentaire ou correctif qui pourrait être nécessaire à la suite de ces incidents. Le RCDSO a approuvé les Lignes directrices canadiennes relatives à la divulgation de l'Institut canadien pour la sécurité des patients (version actualisée disponible à l'adresse www.patientsafetyinstitute.ca) comme étant conformes aux exigences du RCDSO en matière de consentement éclairé et aux principes contenus dans son code de déontologie.
Ce que de nombreux prestataires de soins de santé ne savent peut-être pas, c'est que le devoir de divulgation est également une obligation légale. Pour ceux qui exercent en milieu hospitalier, la notification à l'administration de l'hôpital de tout événement indésirable entraînant un décès ou une blessure grave est obligatoire en vertu de la loi sur les hôpitaux publics. Pour les dentistes et les autres professionnels de la santé, quel que soit leur lieu d'exercice, l'obligation légale découle de leur rôle de fiduciaire, qui leur impose d'agir avec "la plus grande bonne foi et la plus grande loyauté" à l'égard de leurs patients. Cette obligation s'étend à l'honnêteté et à la franchise dans la fourniture d'informations cliniques. Tout manquement à cette obligation peut donner lieu à des dommages et intérêts, y compris des dommages et intérêts punitifs, exemplaires ou aggravés, pour lesquels le PLP ne prévoit pas d'indemnisation.
Afin de respecter les bonnes pratiques, la divulgation d'un événement indésirable doit.. :
- se produire dès que raisonnablement possible après que le membre en a eu connaissance ;
- par le dentiste traitant ;
- inclure une discussion des faits relatifs à l'incident ;
- inclure une description des conséquences réelles ou possibles pour le patient, ainsi que des recommandations et/ou des références pour des soins complémentaires ou de suivi.
Il est également conseillé aux membres de documenter les détails de toute discussion sur la divulgation (par exemple, l'heure, la date, le lieu, les participants, les faits discutés, les questions soulevées, les réponses données, les recommandations de traitement, etc.